Apprécier le vin, c’est aussi le respecter en le stockant dans les conditions idéales à son épanouissement en bouteille
A boire dans sa jeunesse ou à déboucher après plusieurs années de garde, le vin mérite quelques attentions particulières pour préserver son intégrité et qu’il puisse bien s’exprimer au moment de la dégustation… Vous habitez une maison avec une cave ou en appartement sans « dépendance » souterraine, voilà quelques grands principes à respecter pour la bonne conservation du vin :
Les bouteilles à l’horizontale !
Si elles sont équipées d’un bouchon en liège, garder les bouteilles couchées afin que le vin reste en contact avec le bouchon. Ainsi, ce dernier ne sèche ni ne se rétracte, reste étanche, empêche l’évaporation et n’ouvre pas d’accès à l’oxydation.
La température : pas de variations !
Entre 10 à 15°C, le vin se sent bien et évolue de façon harmonieuse. Ses ennemis ? Les variations de température marquées et brutales car il a du mal à supporter les chocs thermiques. Merci aussi de ne pas l’entreposer près d’un radiateur !
L’hygrométrie : essentielle !
Une cave pas assez humide : le bouchon sèche, le vin s’évapore, le niveau baisse en bouteille et l’oxydation pointe le bout de ses défauts. Une humidité trop présente : les dégâts sont moins graves, mais l’étiquette a vite fait de se dégrader. On oublie souvent d’évoquer les conditions hygrométriques mais elles sont au moins aussi déterminantes que la température. Le bon taux d’humidité se situe de 70 à 85 %.
Les vibrations : NON !!!
Le vin ne les aime pas car elles peuvent provoquer la mise en suspension des dépôts dans la bouteille, l’explosion de certaines molécules et une perte de précision aromatique. Eloigner donc vos bouteilles du passage du métro ou des marteaux-piqueurs !
La lumière : plutôt l’obscurité !
Pour les vins blancs et les champagnes, on parle parfois de « goût de lumière » pour expliquer certaines déviances aromatiques liées à l’exposition trop forte et durable à la lumière. De manière générale, cette dernière peut donc altérer le registre aromatique mais aussi la couleur du vin. Vive l’obscurité !
Un vin mal conservé, ça ressemble à quoi ? A l’œil, en regardant la bouteille, il est possible de présager d’une mauvaise conservation. Les indices sont nombreux comme la modification de la robe devenue plus foncée qu’à l’origine, signe d’un vieillissement prématuré du vin, la présence de coulures ou moisissures le long du bouchon, synonyme d’une dégradation de ce dernier, le constat d’une forte usure de l’étiquette liée à une humidité trop forte et à une mauvaise aération de la cave, la baisse du niveau du vin, etc.
En bouche, les problèmes de conservation se manifestent aussi très nettement : un goût de vinaigre hérité d’une altération du bouchon et d’une oxydation, une impression de moisi lorsque le vin est gardé dans un local mal ventilé, une perte totale des arômes due aux variations de température, etc. En suivant quelques règles simples, il est facile d’éliminer ces risques. Ne surtout pas s’en priver !