Avant de se positionner, intéressons-nous à l’influence exercée par le bois sur le vin.
Si la barrique – ou le fût – est solidement ancrée dans l’imagerie viticole, sachez que tous les vins, ne sont pas élevés dans ces traditionnels et rondouillards contenants en bois. Des vignerons leurs préfèrent les cuves en béton, en inox voire en résine, ou encore les amphores de terre cuite ou de grès.
A quoi sert le bois ?
Nombre de vignerons choisissent toujours d’élever leurs vins en barriques ou fûts de chêne. Leurs motivations sont multiples et différentes : donner une structure au vin pour lui permettre de bien vieillir, l’assouplir grâce aux échanges (modérés) avec l’air via les pores du bois, enrichir son bouquet avec une famille d’arômes liée au bois (vanille, torréfaction, cacao, pain grillé, fumé, etc), lui prêter du gras et de la sucrosité pour le rendre plus flatteur, etc.
En fonction de leur objectif, les vignerons peuvent utiliser des barriques neuves ou ayant déjà servies, et des contenants plus ou moins grands (barriques, demi-muid ou foudre du plus petit au plus imposant).
Une « règle » à retenir : plus le contenant est volumineux ou plus il a servi, moins le bois marque la partition aromatique du vin.
Trop de bois tue le vin
Certains vignerons continuent de miser volontairement sur le bois pour séduire. Un maquillage parfois si outrancier qu’on en finit par perdre l’expression originelle du fruit et du terroir. Un comble ! Ce penchant insupporte de plus en plus de dégustateurs et d’amateurs qui rejettent les vins « trop boisés ».
Alors, la mention « élevé en fût de chêne » est-elle un gage de qualité ? Non, et elle n’est d’ailleurs pas non plus la garantie du contraire. Reste que lorsqu’un vigneron revendique l’élevage en fût de chêne en grosses lettres sur ses étiquettes, on peut légitimement s’attendre – et craindre – à ce que l’influence du bois sur le vin soit d’une discrétion toute relative.