Cépage, vous avez dit cépages ?
Nous pourrions en lister des pages : quelque 200 variétés sont autorisées et cultivées en France, et plus de 6 000 répertoriées dans le monde ; une palette de goûts et d’arômes au service de nos vins.
Comment définir simplement un cépage ?
Qu’est-ce qu’un cépage ?
C’est une variété de vigne et de raisin. Chaque cépage a des feuilles et des grains reconnaissables, des caractéristiques gustatives et aromatiques particulières.
Un cépage peut être blanc ou rouge, noble, endémique ou encore oublié.
Les cépages distingués et internationaux
Certains cépages sont dits « nobles », non pas qu’ils aient une particule !
Ils sont suffisamment qualitatifs pour être distingués : on en fait des vins de cépage (ou monocépage) ; ils peuvent aussi être assemblés à d’autres.
Parmi les cépages « nobles » rouges : le cabernet sauvignon, le merlot, le nebbiolo, le pinot noir et la syrah ; et pour les blancs : le chardonnay, le chenin, le riesling, le sauvignon blanc et le sémillon.
Endémique ou autochtone
Certains cépages sont dits endémiques (ou autochtones) : ils sont spécifiques à une région, un terroir donné. Pour autant, ils peuvent « voyager » et s’adapter à de nombreuses régions, comme nous l’avons vu précédemment.
D’autres plus caractéristiques, et parfois oubliés sont aujourd’hui replantés pour enrichir un patrimoine viticole, répondre à des changements climatiques, ou encore donner un supplément d’âme à de nouveaux vins.
Quel qu’il soit, le cépage est choisi pour s’adapter à un terroir.
Cépages et terroirs : le combo parfait
Les vins puisent leur caractère dans les sols qui les ont vu naître et entre les mains de vignerons inspirés, qui créent des vins, comme on crée des plats, des parfums…
Le caractère typique de chaque vin repose sur un ou des cépages associé(s) à un terroir.
Un chardonnay selon qu’il est cultivé en Bourgogne ou dans la Napa Valley en Californie donnera des vins résolument différents ; minéral et floral d’un côté, charpenté, beurré, au degré d’alcool plus important de l’autre.
AOC et IGP pour signer une typicité et une provenance
Le terroir constitue donc une combinatoire unique qui donne au vin son identité et son caractère.
Des appellations, liées aux terroirs, ont été imaginées à partir de 1935 pour en finir avec les fraudes liées à la provenance des vins. Les Labels AOC (appellation d’origine contrôlée) et IGP (indication géographique protégée) proposent des cahiers des charges plus ou moins stricts (l’AOC plus stricte que l’IGP). Ces labels spécifient la zone géographique couverte par le label, les cépages autorisés, la culture et la vinification. Les consommateurs accèdent ainsi à une garantie de provenance et de qualité de production. Ainsi les terroirs sont-ils valorisés et labellisés dans leurs particularités – il existe 375 AOC et 74 IGP en France.
Certains vignerons s’en affranchissent afin de garder toutes libertés dans l’élaboration de leur vin. Le label Vin de France existe dans ce cas – il permet de signer le caractère hexagonal du vin, sans l’associer à un terroir en particulier.
Terroir mon beau terroir …
Comprendre un terroir, c’est intégrer l’ensemble de ses composantes :
un sol et une topographie, un climat, mais aussi le savoir-faire unique du vigneron – de la vigne à la cave : des secrets bien gardés ! Retenez donc que le vin est l’expression de cette alchimie délicate et complexe.
Les labels sont là pour authentifier les terroirs et sécuriser le consommateur quant à la qualité du vin, et pour ce qui est des vins “hors labels”, soyez aventureux, vous découvrirez peut-être des vins de vignerons audacieux, mieux encore fiez-vous aux bons conseils de la communauté WineAdvisor !